Aujourd’hui on part de Bangkok avec nostalgie comme si on y habitait depuis des semaines. Notre conception du temps n’est déjà plus au diapason.
Après des désormais traditionnelles crêpes aux bananes, nous prenons la route vers Ayutthaya. cette ville fut la deuxième capitales de la Thaïlande. Plus d’un million de personnes y vivaient en 1700, faisant d’elle la plus grande ville du monde à cette époque. C’est intéressant à savoir non?.
Nous faisons le trajet d’environ une heure entassé dans une fourgonnette avec des locaux. Ils les appellent minivans et à 60 bahts(~2$) le trajet, elles sont très populaires pour voyager d’une ville à l’autre.
Départ de Victory Station à Bankok
On nous fait descendre à une vingtaine de minute à pieds de notre nouvelle demeure, que nous trouvons très facilement. The Sixty est une mignonne petite guesthouse située directement devant le Wat Phra Mahathat, un des temples prisés de la ville. On en voit même une partie par la fenêtre de la cuisine commune.
Contrairement aux temples de Bangkok, scintillants de pierres précieuses et de dorures, ceux d’Ayutthaya sont dans un piteux état. En 1767, les Birmans ont vaincus l’empire Siam et ont vandalisé, pillé et mit feu aux temples et monastères de la région. Les lieux ont été laissés à l’abandon jusqu’au début du 19e siècle où des archéologues ont entreprit de les restaurer. Les temples sont maintenant dégagés et accessibles, mais complètement en ruine.
La journée étant très avancée, nous passons la première soirée à marcher dans le parc entourant les murs de Wat Phra Mahathat. Le soleil se couche et les paysages sont hallucinants.
Nous terminons la soirée dans un marché de nuit. Les kiosques de nourriture se mélangent à ceux de linge, de bijoux et de jouets. L’ambience est plaisante malgré l’achalandage. Nous prenons une assiette de sushis et des petites crêpes frites au coconut pour emporter et nous mangeons le tout de retour à la guesthouse.
Petits oiseaux frits… qu’on a choisi de ne pas manger
Sushi à la pieuvre / Sushi aux oeufs de cailles
Le lendemain matin, nous arpentons un petit marché pour faire des provisions en vue de la journée qui nous attends. Nous partirons à la découverte des ruines. Les trois principaux temples sont repartit dans un immense parc trop grand pour être exploré à la marche en une seule journée. Nous louons alors deux vélos dans une petite boutique avoisinante au site.
Clémentines à 45 Bahts le kilo, soit 1,80$ le kilo
Nous roulons quelques mètres à peine avant d’entrer dans le Wat Phra Mahathat. Le décor est grandiose. On se croirait dans un film d’Indiana Jones. C’est d’ailleurs ici qu’on été tourné plusieurs films hollywoodiens comme Mortal Kombat et Kickboxer avec Jean-Claude Van Damme.
On imagine facilement la gloire passée de cette cité par l’ampleur des monuments qui y règnent toujours. Il y a à l’intérieur ces murs des centaines d’années d’histoire que l’on ressent dès qu’on y pénètre. C’est un tout un feeling. Difficile de le décrire.
À cause du saccage des Birmans, il y a des sculptures décapitées de Bouddha partout où l’on pose les yeux. La plus mémorable reste une tête de pierre qui avec le temps c’est retrouvé enracinée au coeur d’un figuier.
Nous poursuivons notre balade à vélo en zigzagant dans les petits sentiers du parc. Il fait chaud, mais le vent nous rafraichit. Le parc rassemble une dizaine de petits monuments en très mauvais état aussi. Wat Phra Si Sanphet se dresse devant nous. Il est remarquable par les trois Chédis qui trônent au beau milieu du temple.
Chacun d’eux représente un roi de Thaïlande. Les Chédis sont les tours en forme de bol inversé qui finissent en pointe que vous avez déjà vu dans nos photos de Bangkok. Ils contiennent habituellement des reliques bouddhistes ou encore des morceaux de Bouddha en personne. Ouais. C’est dégueulasse.
Nous sortons des sentiers battus pour se sauver des touristes et pour observer tous les détails du site. On y passe un bon moment à relaxer et à prendre des photos.
Nous ramenons les bicyclettes juste à temps pour la fermeture de la boutique. Nous somme fatigués, pleins de poussière et une douche semble la meilleure option pour la suite. Après un petit repos à la guesthouse, nous sortons souper dans l’un des petits bars branchés qui longent la rue principale d’Ayutthaya. Personne dans le 12 bar ne connaît l’anglais. Pas un mot. Nous réussissons à commander un riz au poulet en pointant des images. Le repas est si épicé qu’on en vient à croire que c’est une farce pour touriste. Par contre personne autour ne rit où nous regarde plus qu’à l’habitude. On comprend que c’est la vraie recette et on mange notre assiette en se rinçant régulièrement la bouche avec des gorgés de Singha Light froide. Les brûlures arrêtent au bout de quelques minutes et en y repensant bien le plat était délicieux.
Demain nous partons pour Phitsanulok, passage obligé pour se rendre à Sukhothai. Nous tenterons d’en tirer le maximum. À tout de suite.