La prochaine étape de notre voyage sera la ville de Chiang Mai beaucoup plus au nord. Cela nous rapproche tranquillement des portes du Laos. Le voyage passe tellement vite! Pour se rendre à Chiang Mai nous reprendrons le train à partir de Phitsanulok. Alors on dit au revoir à Sukhothai et on saute dans un bus voyageur direction la gare. Nous arrivons en début de soirée et avons quelques heures à tuer avant l’embarquement. Nous partons à la recherche d’un souper dans les rues près de la gare. On tombe alors sur un homme fort sympathique dans son échoppe qui dit pouvoir nous préparer n’importe quel plat Thai. On lui dit qu’on aimerait un riz frit avec du poulet ou pourquoi pas… du canard. Au bout de quelques minutes et d’un peu de glutamate, il nous remet nos assiettes. On les emporte et les déguste assieds sur des bancs en attendant le train. Encore une fois, nous sommes sous le charme de la bouffe thai.
Nous avons choisi de prendre un train de nuit cette fois-ci. Pour varier les expériences, mais aussi pour éviter de perdre une autre journée en transport. Nous embarquons dans le train vers 9h30 PM. Le premier coup d’œil nous surprend et nous effraie pas mal. Dans les trains de nuit, les bancs sont transformés en couchette sur deux étages. Avec les rideaux verts pâles en guise de murs, on se croirait dans un hôpital psychiatrique. On monte dans nos bunk beds respectifs et on essaie de s’endormir au plus tôt pour accumuler un peu de repos. Nous arriverons à Chiang Mai à 5h demain matin. Le train est mal ventilé et l’humidité fini par rendre la température à bord insupportable. On s’habille de la tête aux pieds pour garder notre chaleur. Le sommeil léger, on dort par bribes de quelques minutes seulement.
Arrivés à destination, nous débarquons du train dans un Chiang Mai encore endormi. Pour étirer le temps avant l’ouverture de notre guesthouse, nous entreprenons une longue marche jusqu’à celle-ci. Ici, vers 6h, alors que le soleil se lève, les moines boudhistes se promènent dans les rues et ramassent des aumônes pour le monastère. À leur passage, les gens sortent de leur maison, leur offrent des sacs remplis de nourriture et prient à leur pieds. C’est un beau rituel à voir. Malheureusement parce qu’on dormait debout, on n’a pas de photos pour vous.
Nous arrivons à la Green house beaucoup trop tôt. Il est 7h30 et ils n’ouvrent qu’à 9 heure. Au lieu de poireauter là, nous allons déjeuner dans une autre guesthouse pas trop loin. Rien de tel qu’un bon gros déjeuner américain, 2 œufs, bacon pour remettre sur le piton deux personnes qui ont dormi sur la corde à linge.
Nous allons ensuite nous enregistrer et porter nos pack-sacs à l’hôtel. Maintenant beaucoup plus léger, nous partons nous promenez sans but dans la ville. Encore une fois des kiosques de bouffe et de bijoux encadrent les rues et ruelles de la ville. Des ados sur un coin de rue distribuent des flyers pour un gala de Muay Thai. (Un genre de kickboxing) Si c’est le sport national, on a pas le choix d’y assister au moins une fois. Chantale avait adorée son expérience de Rugby en Nouvelle-Zélande. Elle fut d’autant plus facile à convaincre. On passe au stade réserver nos places et on poursuit notre balade. On passe aussi s’inscrire à des cours de cuisine pour le lendemain. Je vous dis qu’on en règle des affaires!
Le soleil se couche vers 18h30 et la soirée de boxe ne commence qu’à 21 heures. Nous en profitons donc pour … Eh oui vous avez deviné, aller manger! Alors on se dirige vers un night market et on se régale d’une soupe de Gyoza. Mot exotique pour dumplings.
On se dirige enfin vers le Thapae Boxing Stadium un peu avant 21 heures et on s’installe à notre table avec notre petit whisky & Coke de bienvenue. Le gala commence et à notre surprise les combattants ne sont que des enfants de 9 ans. Ils font un rituel où ils saluent la foule et prient chacun des poteaux du ring.
Rituel d’avant combat
Au début, on a un léger malaise à regarder des gamins se mettre des coups de pieds au visage, mais on en vient à comprendre la technique et à en apprécier le spectacle. De plus l’arbitre ne laisse jamais les choses s’envenimées. Ça aide à supporter l’étrange vision. Il faut aussi savoir que les boxeurs Thai sont considérés trop vieux pour combattre lorsqu’ils atteignent 25 ans. L’âge des adversaires augmente graduellement au gré de la soirée jusqu’à voir un combat semi-professionnel entre une Néo-Zélandaise et une Thai qui en prends pour son argent. Ce fut une magnifique soirée pour nous, sûrement moins pour elle.
Le lendemain, on vient nous chercher pour les cours de cuisine. Nous avons réservé avec Baan Thai Cookery School pour 900 bahts chacun. Nous devons choisir quatre repas parmi leur menu. Nous choisissons stratégiquement quatres repas différents chacuns. Nous apprendrons donc à cuisiner (et surtout goûter) huit plats à deux.
Les cours sont agréables, même si tout se passe très rapidement. Les ingrédients sont précalculés et il ne reste qu’à les couper et à les cuire au Wok. La qualité des professeurs varie beaucoup entre les recettes. Certains sont très à l’aise en anglais et prennent le temps d’expliquer les étapes en y plaçant même un peu d’humour. Les autres sont plus expéditifs dans leurs explications et gâche un peu l’expérience.
On apprend à nos risques et périls à gauger les piments chilli d’un plat à l’autre, mais les résultats sont tous fabuleux. Nous apprenons à faire le Pad Thai, la salade de papaye, le riz frit. les rouleaux de printemps, le curry et j’en passe. Un vrai festin de roi. On découvre aussi un nouveau met chouchou, le Kao Soi. Une soupe épicée au poulet avec des nouilles cuites dedans et des nouilles frites sur le dessus. C’est boooon! C’est aussi le plat officiel du nord du pays.
Riz frit aux légumes et Pad Thai
Curry vert, soupe au lait de coco, soupe Tom Yum et Kao Soi
Demain nous entreprenons un mini voyage à l’intérieur du gros voyage. Nous partons faire la Mae Hong Son loop. Une virée de six jours à moto dans le nord de la Thailande. Les motards en nous sont très excités de ressortir à moto avant l’heure. Nous passons le reste de la journée à planifier ce nouveau trip.
On vous y emmène avec nous dans le prochain billet. À plus.